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Napoléon le petit...

Napoléon le petit...
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2 février 2008

Mariage

Premier président français à divorcer durant son mandat, Sarkozy est aussi le premier chef de l'État en exercice à contracter mariage depuis Napoléon III, qui avait épousé Eugenia Maria de Montijo de Guzman - l'impératrice Eugénie - le 29 janvier 1853.
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13 janvier 2008

Le bicorne de Nicolas-Napoléon IV

Par Iconoclaste, gino-hoel J'avais décidé de ne pas écrire aujourd'hui... Et pourtant, en me rendant sur la page de mon JDD préféré, que vois-je sur le fil info ? "Sarkozy souhaite 'célébrer Austerlitz'" ! Je pouffe, avant de tomber des nues. Je clique sur l'information et là, je lis l'explication donnée par le chef de l'Etat himself : "J'aime beaucoup les Anglais mais enfin il n'y a pas de raison qu'ils célèbrent Trafalgar et que nous, on ne célèbre pas Austerlitz." Les Anglais seront contents... Mais cela dénote, au fond, ce que bon nombre - dont je suis - dénoncent depuis son accession à l'Elysée : la dérive napoléonienne, bonapartiste du président de la République. Comparaison n'est pas raison, certes, mais les points communs ne manquent pas entre les deux personnages. La même petite taille, le même cynisme, le même accaparement de l'Etat, la même prédilection pour les femmes, la même vision autocrate et pyramidale du pouvoir. Seule différence entre eux deux : le talent. Le Corse en avait, pas sûr que le Neuilléen soit de taille à le concurrencer sur ce terrain... De Gaulle s'inscrivait sans doute dans la même lignée que Napoléon III (avec le même amour pour le plébiscite), Nicolas Fouquet's se revendique plutôt du grand-oncle de Napoléon-le-Petit. Et puis, enfin, quelle mouche l'a piqué ? Car, que s'est-il passé, à Austerlitz, ce 2 décembre 1805 ? L'empereur Napoléon Ier remporta une victoire sur les empereurs d'Autriche et de Russie. C'est la raison pour laquelle on appelle souvent la bataille d'Austerlitz la "Bataille des Trois Empereurs". Que se passa-t-il après cette bataille ? La coalition qui regroupait les Anglais, les Autrichiens et les Russes se disloqua. Ce fut une bataille (et une victoire) stratégique pour l'enfant d'Ajaccio, meurtrière (une des plus grandes boucheries de notre Histoire) pour la Grande Armée et qui permit d'affirmer la suprématie napoléonienne sur l'Europe. Au reste, l'Angleterre ne fut pas vaincue et ne baissa pas les bras après cette victoire napoléonienne, au contraire, elle fut encore plus excitée !
10 janvier 2008

De la petitesse au néant

Soyez tranquille, l'histoire le tient. Du reste, si ceci flatte l'amour-propre de M. Bonaparte d'être saisi par l'histoire, s'il a par hasard, et vraiment on le croirait, sur sa valeur comme scélérat politique, une illusion dans l'esprit, qu'il se l'ôte. Qu'il n'aille pas s'imaginer, parce qu'il a entassé horreurs sur horreurs, qu'il se hissera jamais à la hauteur des grands bandits historiques. Nous avons eu tort peut-être, dans quelques pages de ce livre, çà et là, de le rapprocher de ces hommes. Non, quoiqu'il ait commis des crimes énormes, il restera mesquin. Il ne sera jamais que l'étrangleur nocturne de la liberté; il ne sera jamais que l'homme qui a soûlé les soldats, non avec de la gloire, comme le premier Napoléon, mais avec du vin ; il ne sera jamais que le tyran pygmée d'un grand peuple. Lacabit de l'individu se refuse de fond en comble à la grandeur, même dans l'infamie. Dictateur, il est bouffon; qu'il se fasse empereur, il sera grotesque. Ceci l'achèvera. Faire hausser les épaules au genre humain, ce sera sa destinée. Sera-t-il moins rudement corrigé pour cela ? Point. Le dédain n'ôte rien à la colère ; il sera hideux, et il resstera ridicule. Voilà tout. L'histoire rit et foudroie. Les plus ondignés même ne le tireront point de là. Les grands penseurs se plaisent à châtier les grands despotes, et quelquefois même les grandissent un peu pour les rendre dignes de leur furie; mais que voulez-vous que l'historien fasse de ce personnage ? L'historien ne pourra que le mener à la postérité par l'oreille. L'homme une fois déshabillé du succès, le piédestal ôté, la poussière tombée, le clinquant et l'oripeau et le grand sabre détachés, le pauvre petit squelette mis à nu et grelottant, peut-on s'imaginer rien de plus chétif et de plus piteux ? (Napoléon-le-petit, Conclusion, I)
27 décembre 2007

Toute ressemblance...

Louis Bonaparte est un homme de moyenne taille. Si on le juge en dehors de ce qu'il appelle "ses actes nécessaires" ou "ses grands actes", c'est un personnage vulgaire, puéril, théâtral et vain. Les personnages invités chez lui, l'été, à Saint-Cloud, reçoivent en même temps que l'invitation, l'ordre d'apporter une toilette du matin et une toilette du soir. Il aime la gloriole, le pompon, l'aigrette, la broderie, les paillettes et les passequilles, les grands mots, les grands titres, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Peu lui importe d'être méprisé, il se contente de la figure du respect. Cet homme ternirait le second plan de l'histoire, il souille le premier. L'Europe riait de l'autre continent en regardant Haïti quand elle a vu apparaître ce Soulouque blanc. Il y a maintenant en Europe, au fond de toutes les intelligences, même à l'étranger, une stupeur profonde, et comme le sentiment d'un affront personnel ; car le continent européen, qu'il le veuille ou non, est solidaire de la France, et ce qui abaisse la France humilie l'Europe.
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